24 mai 2021

Fernand Costamagna freiwillige from SS CHARLEMAGNE

 

L'un des tous derniers volontaires Français, le SS-Schütze Fernand Costamagna vient de nous quitter à l’âge de 94 ans (le 13 mai 2021). Homme de tant de combats, il fut un des premiers volontaires Français à intégrer la « Sturmbrigade Frankreich ». Il sera nommé pour la croix de fer deuxième klasse. La guerre se terminera au goulag en Sibérie et par un passage dans les geôles républicaines à son retour au pays. Après guerre, Fernand restera actif dans le milieu politique, s’engageant auprès de Poujade, Le Pen, rien ne l’arrêtera!
Ton honneur s’appelait fidélité!
 
Biographie issue du volume 2 de l'Encyclopédie (Sous-officiers et soldats de la Waffen-SS) : https://www.amazon.fr/Livres-Gregory-Bouysse/s...
Fernand Costamagna1 est né le 15 juillet 1926 à Nice (département des Alpes-Maritimes), de parents piémontais immigrés en France2. Il commence à travailler à l'âge de quinze ans, au service d'un opticien de Nice, qu'il assiste. Militant du PPF, il s'engage à la NSKK fin mai 1943. Les engagés, cantonnés à Vilvoorde, reçoivent la visite d'un officier SS, en septembre 1943, pour les incités à s'enrôler dans la Waffen-SS. Costamagna et sept de ses camarades signent leur engagement. 
 
Costamagna et près de trois cent autres français suivent un stage de formation de deux semaines, à Anvers, fin septembre-début octobre 1943. Les engagés sont alors dirigés sur Sennheim, où ils arrivent le 30 octobre. Il passe une unique promotion durant les périodes de Noël chez lui à Nice. Durant le retour en train à Sennheim, le convoi est victime d'un attentat, qui fait douze morts et de nombreux blessés3. A la mi-janvier 1944, Costamagna et l'équivalent d'une compagnie sont dirigés sur Prague. Mi-février 1944, ils rejoignent Networschitz, où sera cantonné le Ier Bataillon de la Sturmbrigade jusque fin avril 1944.
Costamagna est affecté à la quatrième section de la 3ème compagnie. A cette date, le bataillon gagne Neweklau. Costamagna combat comme servant de mitrailleuse en Galicie. Le 19 août 1944, il abat un avion russe à la mitrailleuse, et avec ses camarades, font prisonnier le pilote survivant, qui livre quelques précieux renseignements4. Les supérieurs de Costamagna le proposeront plus tard pour la Croix de fer IIème classe. Les événements font qu'il ne la recevra pas. Fait prisonnier par les soviétiques la journée du 21 août5. Après avoir transité par un camp de prisonniers à Moscou, Costamagna, qui a retrouvé quelques uns de ses camarades dont Charles Laschett, est interné au terrible camp de Tambov fin novembre 1944. Il est rapatrié en Allemagne en novembre 1945, où on le confie bientôt à la sécurité militaire française, qui l'embarque en camion vers Paris, le 10 décembre. Incarcéré à la prison de la Santé, puis envoyé à Nice en janvier 1946. Costamagna est jugé le 26 avril 1946, il écope de six mois de prison ferme et dis ans d'indignité nationale6. Ayant déjà effectué la durée de sa peine, il est libéré deux jours après. 
 
De septembre 1946 à septembre 1947, il est appelé pour son service militaire, au 33ème Régiment d'Artillerie à Poitiers. Après plusieurs emplois, il finit sa carrière gérant de supérette, avant de vendre cette dernière en 1979, proche de la retraite7. Costamagna est l’auteur du livre de souvenirs Le Soldat Baraka8, paru en 2007. Décédé le 13 mai 2021 à Cannes (Alpes-Maritimes).
1 Aussi connu sous le pseudonyme de « Costabrava ».
2 Son père arriva en France en 1896 à l'âge de douze ans. Cependant, ni lui ni son épouse ne voulurent se faire naturaliser.
3 Jean Del Missier était du convoi également.
4 Il en détruit deux autres dans les mêmes circonstances, la journée du 20 août 1944.
5 Évoluant en terrain découvert avec son peloton, ils furent pris sous le feu ennemi tout proche. Parvenant à s'éloigner avec quelques uns, ils sont fait prisonniers peu après, la plupart étant tout blessés (à l'exception de Costamagna, indemne).
6 Peine légère, qu'il doit à son jeune âge au moment de son engagement.
7 Politiquement, Costamagna ne s'engagea guère. Secrétaire du mouvement Poujade de 1962 à 1965, inquiété brièvement pour relations avec l'OAS, mais relâché fautes de preuves... Il se présenta également aux élections cantonales et communales en 1959-1960.
8 Paru sous son pseudonyme « Costabrava ».
 
 






 
 

4 commentaires:

  1. Mercis pour Mon Oncle et cette Histoire, Un lourd Secret que Je savais en partie.

    RépondreSupprimer
  2. Respect a ce monsieur que j' ai un l honneur de connaître a un repas d ancien. En tant que fils d un ancien de la Charlemagne

    RépondreSupprimer
  3. Respect à ce grand monsieur que j ai eu l occasion de rencontrer lors d un repas d ancien de la charlemagne et de la milice à uzes.
    Merci pour ce bel hommage
    Fils d un ancien de la charlemagne

    RépondreSupprimer
  4. Je voue ce triste sire à l’enfer des xénophobes. Et chie dans la bouche de ses thuriféraires.

    RépondreSupprimer